Pourquoi le Street Art est interdit ?

En principe, le street art est tout acte de s’exprimer artistiquement en lieu public. Le but, c’est de transmettre des messages à travers des poèmes, des chansons, des danses. Et en particulier, c’est aussi un terme pour désigner les graffitis ou les gravures sur des supports collectifs tels que les portails ou les murs. Ce type d’art cause parfois des problèmes pour diverses raisons liées à une interdiction. Ces sanctions sont valables pour la majorité des arts de la rue, mais celui qui est soumis à de fortes restrictions est l’art de graffer sous le terme courant de « graffiti ».

Les graffitis : un art

Les graffitis ont vu le jour à Philadelphie dans le but de transmettre des messages à travers des « tags codés » dans les lieux publics. Il s’agissait d’une forme d’art désignant des dessins et des inscriptions subtiles peintes à main levée ou pulvérisées à la bombe de peinture sur un support quelconque, appartenant principalement à la collectivité.

Le street art et le graffiti arrivent en France au milieu des années 80. Bien au moment de la production des bombes aérosol, la signature devient très courante pour les artistes de rue. Cet art a été un tremplin pour les jeunes défavorisés qui ont décidé d’affirmer leur voix malgré la société qui les repoussait. De plus, leur objectif était tout de reproduire les images de la communauté en graffiti. Entre autres, cela a fait briller des artistes comme Bando, Blek le rat et Jérôme Mesnager.

Pourquoi les graffitis sont interdits ?

A l’origine, le street art **est un art subversif réalisé par un artiste sur un support sans l’autorisation du propriétaire dudit matériel.

De ce fait, il peut être poursuivi pour atteinte à la propriété individuelle. Cela est d’ailleurs interdit par le Code Pénal comme étant une action de destruction de biens d’autrui.

D’autre part, écrire sur des supports publics comme le mur des écoles, les jardins publics et les bâtiments communautaires n’est pas possible sans permission légale auprès des autorités concernées. Cela est également un motif de prohiber le street art.

A part cela, les gravures portent atteinte à la pudicité du public. Mais plus important encore, les artistes de rues évoquent parfois les œuvres des autres artistes sans en avoir obtenu un de droit d’auteur. C’est pourquoi certaines œuvres d’art sont accusées de plagiat ou de reproduction illégale d’une œuvre brevetée.

Une raison de plus pour interdire les graffitis aussi, c’est que la nouvelle génération de graffeurs expose parfois des messages de provocation à la haine, des incitations à la violence pour des actes criminels.

Peut-on graffer légalement ?

Le Code Pénal instaure une amende de près de 30 000 euros pour un graffeur ayant usé un établissement urbain sans autorisations ni motif valable approuvé par les autorités compétentes. Toutefois, il existe toujours des solutions pour résoudre toutes les formes de restrictions.

Dans un premier temps, il est possible de laisser sa signature sur un endroit donné sans avoir recours à une interdiction si les messages gravés ne touchent pas la sensibilité du public, ni ne créent pas de dommages sur le support, mais surtout, si le graffeur a eu une autorisation ou une permission de la part du propriétaire du support.

Dans un second temps, il est vraiment possible de réaliser ce type d’art légalement. Dans ce cas, les supports publics ne sont pas tous accessibles, mais il existe des sites dédiés par la loi et les collectivités, pour être graffés. Pour cela, certaines villes ont réservé des zones consacrées à la pratique du street art.

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