Qu’est-ce que le Street Art ?

Visible dans les rues, sur les façades des immeubles ou encore dans les parcs, le Street Art est présent partout. Cette culture se décline sous diverses techniques, dont certaines créations sont peut-être sous vos yeux sans que vous les remarquez. Afin de s’initier à cet art, il faut avant tout savoir c’est quoi le Street Art ? D’où vient-il ? Et peut-il être rentable ? Cet article vous offre tous les détails qu’il faut sur cette notion.

Le street art et ses origines

Appelé aussi Art Urbain, le Street Art est l’ensemble des arts éphémères présents dans les rues. On y prête généralement peu d’attention, mais certains peuvent se révéler être des chefs-d’œuvre contemporains.

La majorité des techniques de Street Art n’est pas récente. En effet, cette culture s’est démarquée dans le monde moderne vers le 20e siècle et ne cesse d’évoluer jusqu’à ce jour. En 1910 par exemple, de nombreuses peintures murales ont été trouvées au Mexique. On a également remarqué des débuts de fresques en Amérique ou encore en Russie durant ce même siècle. Certains avaient un but politique, tandis que d’autres ont été faits pour exprimer les sentiments ou tour simplement pour le partage.

Bien sûr, les vestiges du passé sont sa vraie origine. Les différentes fresques de l’antiquité, du temps des Pharaons et bien d’autres encore, en sont la preuve.

Les types de Street art

Un grand nombre de techniques de Street Art est aujourd’hui présent dans les rues du monde entier. Il est important de ne pas les confondre si vous voulez évoluer dans ce domaine. Quelles sont-elles alors ?

Le Graffiti

La représentation la plus ancienne du Street Art, c’est le Graffiti. Cette technique consiste à laisser une marque sur les murs, généralement avec de la peinture. À la base, les artistes s’en servaient pour faire passer un message. Toutefois, avec ses évolutions, certains gribouilleurs des rues y ont trouvé un moyen de faire de l’autopublicité. Le Graffiti est idéal pour exprimer les sentiments et les pensées les plus profondes du créateur. En effet, on peut le voir sous forme d’écritures et de dessins extravagants et peu communs.

Depuis ses débuts, jusqu’à ce jour, cet art est toujours assimilé au vandalisme. Cela vient du fait qu’il soit impératif de l’afficher dans les endroits publics, allant même jusqu’à utiliser les murs des personnes non-consentantes.

Évidemment, le Graffiti a pris de la notoriété dans les esprits. De plus en plus de gens font aujourd’hui appel à ces artistes pour orner leurs enceintes et leurs clôtures. Cela va des propriétaires de maison aux gérants d’hôtels et de restaurants, et même les grandes firmes.

Le stick Arts

Cette technique est un peu plus moderne par rapport au précédent, car on utilise des autocollants. Cette propriété permet à l’artiste d’en créer plusieurs similaires et de les transporter aisément avec lui. Il ne suffit donc plus qu’à les coller où l’envie lui prend.

Le Stick Art ne nécessite pas de bombes de peinture, mais plutôt d’une imprimante. Grâce à cela, il est moins dégradant sur le plan écologique. De plus, il est plus facile à enlever, permettant ainsi à l’auteur de mettre une autre création au même endroit. Ce procédé est donc moins durable par rapport aux graffitis.

L’avantage de ce style réside dans la grande diversité des images. En effet, l’artiste peut se servir de photos prises avec un appareil ou de dessin de son propre cru. Il n’aura ensuite qu’à sortir cette œuvre sur un papier autocollant et à l’afficher quelque part.

Le pochoir

Similaire, mais différent du graffiti sur quelques détails, le Pochoir est une technique apparue en 1980. C’est également une forme d’expression reprenant surtout des images de personnes. Il est pratiqué pour faire passer des messages sur la maltraitance des enfants, la famine dans le monde, l’oppression politique et bien d’autres encore. Bien sûr, certains dessinateurs essayent aussi d’inciter la joie de vivre dans leurs arts, via le pochoir.

Contrairement au graffiti, celui-ci ne se peint pas directement sur le mur avec de la peinture. En effet, l’artiste se sert d’un matériau rigide sur lequel il représente un graphisme pour obtenir un pochoir. Il reprend ensuite ce dernier et y passe du colorant pour faire ressortir le dessin sur le mur. Certains usent aussi de bombes pour leurs réalisations.

Cette technique est idéale pour reproduire plusieurs fois le même dessin, car le pochoir est comme une sorte de négatif de photo, mais pour le Street Art.

La Street installation

De plus en plus présente dans les rues, la Street Installation est surtout conçue pour toucher les passants et titiller leur curiosité. La technique consiste à mettre en scène des objets. Le but étant d’obtenir une création en trois dimensions, afin d’attirer le regard, qu’importe de quel côté on se trouve. L’interaction avec le public est donc assurée. La conception originale de ces installations apporte en outre une touche insolite au cadre urbain.

De nombreux artistes se sont démarqués avec leurs arts, si ce n’est pour citer Gregos, Mark Jenkins ou encore Ride in Peace. L’avantage de cette technique par rapport aux précédents mentionnés, c’est la possibilité de l’appliquer partout. Il n’est donc pas forcément nécessaire d’avoir un mur ou une façade pour afficher son art.

Les différentes tapes Arts

Dans cette catégorie, on compte trois types distincts. Ils se servent tous de scotchs, mais de type varié. Et les résultats obtenus leur donnent un aspect propre à chacun.

  • Tape Art

Cette technique a vu le jour vers 1989 aux États-Unis. Les inventions sont réalisées avec du ruban adhésif. Les œuvres les plus notoires appartiennent à l’artiste Max Zorn, même si l’auteur du style se nomme Mark Khaisman.

Les créations représentent surtout des portraits de personnages célèbres. D’autres mettent en avant des tableaux connus pour attirer un peu plus l’attention des amateurs d’art.

  • Brown Tape Art

Si le simple Tape Art se sert de toutes les couleurs et types de rubans adhésifs, le Brown Tape Art fait exclusivement usage des scotchs d’emballage brun. Ces derniers se présentent toutefois sous plusieurs nuances, ce qui permet d’avoir une création originale.

  • Duct Tape Art

Dans le cas du Duct Tape Art, on utilise uniquement des scotchs de maçons. Ils sont toilés et imperméables pour garantir la résistance à la pluie. En outre, les couleurs utilisées sont le noir et le gris, afin de faire ressortir le style des vieilles photos en noir et blanc.

D’autres techniques

Les techniques citées plus tôt sont les plus répandues dans le monde. Mais le Street Art ne se limite pas seulement à cela. En effet, certains sont moins véhiculés, sans pour autant rester dans l’anonymat absolu. On peut par exemple faire mention des Yarn Bombing ou encore des Invaders. Ce sont des créations simplistes. La matière de fabrication se compose de fils avec diverses couleurs et le concept consiste à recouvrir les mobiliers et objets sur les voies publiques.

Pour éveiller la curiosité et impressionner les personnes aux alentours, certains Street artistes usent d’encres invisibles pour leurs créations. Évidemment, il est nécessaire de se servir de lampes à ultraviolet pour les voir, d’où le côté intrigant. Cette technique est presque souvent utilisée dans les clubs et dans les lieux d’événement, car ces endroits disposent du matériel nécessaire pour mettre en valeur les illustrations.

Un investissement passif, ou pas…

Si le but étant de faire passer un message ou tout simplement de créer sa propre légende, le Street Art n’en reste pas moins de l’art. Dans la majorité des cas, les artisans se contentent de poser leurs inventions dans les rues, sans attendre de récompenses. On peut donc classer cette culture dans la catégorie des investissements passifs. En effet, les matières premières requièrent quelques dépenses, qu’importe la technique.

Toutefois, tous les créateurs de talents laissent une signature sur chaque art. Les personnes intéressées par leurs styles pourront alors faire des recherches sur eux et les contacter en cas de besoin. Certains organisateurs événementiels, des particuliers ou encore des gérants d’entreprises peuvent donc faire appel à eux pour apporter une touche artistique à leurs lieux de travail ou autres. Dans cette situation, les artistes sont payés avec une somme préalablement établie dans un contrat. Le Street Art devient dès lors une source de revenu supplémentaire.

Bien sûr, il faut savoir se démarquer pour espérer obtenir un accord grâce au Street Art. Cela pousse certains artistes à se dépasser et parfois à franchir les limites du légal. Il est important de faire attention, car peindre sur le mauvais mur vous apporte certes de la notoriété, mais cela peut vous coûter une amende ou même un emprisonnement.

Dans l’ensemble, le Street Art est un procédé qui réunit plusieurs techniques permettant de s’exprimer d’une manière artistique dans les rues et autres lieux publics. Il transmet presque toujours un message et interagit avec tous les passants en les interpellant sur leur chemin. Si certains sont considérés comme du vandalisme, d’autres apportent une touche originale et décorative au paysage. C’est un art dénigré par beaucoup, mais avec de la chance, il est possible d’obtenir un contrat lors d’un événement ou avec des particuliers.

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